jeudi 4 novembre 2010

(suite)


Le 27/09/2010

Du Jazz, j'en veux encore! Du piano, oui!! Ça parle dans tous les sens, ça danse, et ça fume partout! Des cymbales enchantées, dansent leur hymne de la vie, le pianiste pris dans une tornade de sons, de tons, de temps et de notes, jouit, je jure qu'il jouit, l'orgasme auditif, il plonge dans une mer de délices auditifs, propre a lui , la ou il se noie, avec fierté, souriant comme un nourrisson, balançant des mot en bulles, faisant des clins d'oeil a son batteur, qui lui répond, en fureur, mécontent, avec des battement féroces, vulgaires, et impudiques. On entend des injures, des gros mots en musique, le contre-bassiste, lui, dans son blasphème infini avec sa maîtresse, s'est trouve seul, dansant une valse, ou un tango, jouant avec les cheveux de sa bien-aimée, ne pensant plus a rien, il faisait l'amour, il était seul avec elle.
Le trio, dans une harmonie divine, s’évade chacun de son cote, pour se retrouver, la ou il fait beau, la il pleut, chacun avec sa bien aimée, dansant a leur tour leur valse a mille notes, a mille larmes.

(Suite)

Le 05/06/2010
Encore une nuit d'insomnie, l'appel a la prière remplit le vide obscure, quelques aboiements des chiens errants, une voiture qui passe, un souffle d'air frais me frôle le front. J'allume une de mes dernières cigarettes de cette nuit, LM, Luminous Mark, écrite en arabe ça donnerait souffrances, au pluriel. Une bonne dose de souffrance qui te hantera, O moi! La fumée sort a peine de la fenêtre entre ouverte, la chambre se noie dans un nuage gris, fusionnant avec la lumière dégagée par cet ordinateur, vieux comme mes LM, agonisant en sifflant, en chantant sa berceuse de la mort.
Ma tête a été traversée par mille et une pensées, peut être mille ou deux, je sais plus compter a delà de mille, disons que mille est déjà assez pour bouffer le peu de cervelle qui me reste. Une question qui ma enveloppée, et qui m'a enchaîné les neurones, qu'est ce qui se passe, qu'est ce qui me prend, qu'est ce qui te prend, toi âme errante dans le vide de l'insomnie??
J'entends les bruits d'une voiture qui vient de se garer en bas de l'immeuble, des gens qui se souhaitent bonne nuit, a cette heure de matin. Les veinards, ils arriveront a dormir. Je les en veux. J'ai pas pu me libérer de cette question, la clé a mes chaînes serait de trouver une réponse, plutôt de choisir une, si je pouvais je l'aurais déjà fais, apaisant ainsi ma flamme, et m'offrant aux délices du sommeil. C'est peut être que je stresse trop pour mon examen du mardi, c'est la seule roue de secours qui me reste, je l'assure, je suis sauve, je le rate, je suis cuit. Sauve de quoi? de qui? Cuit par quoi? par qui? La seule réponse qui me vient a l'esprit, comme une évidence, que c'est par moi, de moi même. On m'a dit un jour que je culpabilise trop. Que je raterai jamais la moindre opportunité pour me plonger dans la culpabilité, et la laisser ronger les dernières miettes de mon âme perdue. On dirait que j'aime l'humiliation, que j’éprouve autant de plaisir en impleurant le pardon qu'en éjaculant. Je suis masochiste. J'ai toujours en tête cette personne qui me regarde, et qui surveille chaque geste que je fais, qui enregistre chaque gaffe, chaque connerie, et quand le jour meurt, laissant place a la nuit renaissante, elle vient chuchoter au fond de mon coeur les crimes que j'ai fait, les monstruosités que je déversais, comme si je vomissais ma bile, et j'en souffre.
Je commence a bailler, il y a six mégots dans mon cendrier, noir de rancœur et de haine envers celui qui ne cesse de le brûler et éteindre les flammes des cigarettes dans son pauvre petit coeur de plastique.
On dirait qu'il est temps que j'aille me coucher, me masturber peut être, seule la nuit décidera.

Paroles de Cendre

LE 03/06/2010
Je pense trop, a rien, des pensées sans âmes, ni couleurs, des pensées mortes. Cet esprit malmené par les vagues, errant dans le vide, m'appartient, et me fait souffrir. J'aurais bien préféré n’être que de la chaire, des os, des poils couvrant ma peau, sans âme, comme ça je serai libéré de mes châtiments, les chaines autour de mon cou et de mes mains, seront enfin brisées, et je pourrai enfin crier, Victoire!
La mort m'a souvent accompagne dans mes nuits, ma mort a moi. J'imaginais souvent mes funérailles, avec de la musique, des trompettes, des flûtes, plein de cuivre pour fêter mon départ hors de ce monde, en tristesse me semble-t-il. La mort de mon père, a qui je tiens qui , sans les mots qu'il me balance en anglais, et que parfois je fais semblant de bien comprendre, et sans le soutien duquel je ne m'imagine pas vivre, . Ça m'est déjà arriver de pleurer en pensant a ça, en m'imaginant, les yeux mis ouverts, fixes au plafond de ma chambre humide, recevant les gens chez nous, acceptant avec amertume leur sympathie et compassion, les larmes aux yeux. Est ce le complexe d'Oedipe qui me hante encore? suis je prisonnier de mon enfance? Je ne sais pas.
Je ne dois pas arrêter d’écrire, je dois laisser couler l'encre, faut que je parle, que je continue a écrire, que je montre a ceux souhaitant ma fin que non, j'existe encore, et faut que je me mettes en tête que cette vie la, vaut bien la peine d être vécue.
Parler, cet acte aussi banal qu'il puisse paraître m'a était toujours un défi. Les mots, je les conçois, dans ma tête, l'air venant de mes poumons, puant la cigarette bloque dans ma gorge, parfois dépasse la gorge et bloque dans mes lèvres. La parole m'a toujours était un handicape, je fête ma victoire a la fin de chaque phrase, une joie me couvre le corps, je pue la sueur noire, fétide, collante, et je ne trouve pas le temps de prendre de l'air pour entamer une autre réplique pour bloquer encore.
L’après midi, en me baladant avec des amis sur la corniche, j'ai demande a l'un deux quel était son rêve, j'ai senti qu'il n'en avait pas, l'autre non plus, c'est une question directe, précise et a réponse unique. Un seul rêve, un seul. Le mien, c'est de me détacher de ce corps, oublier mon existence physique, et partir loin, jonglant avec les mots, les points, les p et les b, les m et les k. Je n'ai jamais senti ça. Me libérer de ce corps, qui me pèse sur le coeur, me libérer de ce coeur, fatigue, malade, qui me chuchote sa peine, a chaque battement. J'ai l'impression qu'il me dit qu'il est fatigue, qu'il n'en peut plus, assez!! J’éteins mes mégots dans mes veines, il se tait.
Quitter ce monde, pour toujours et ne même pas s'en rendre compte? Quitter ce monde pour un autre? Je ne sais pas. S'il y aurait une fin évidente a ma vie, je ne pourrais la savourer que si je vivrais après ma mort, je comprends la pourquoi on a invente la religion, c'est pour alléger les coeurs lourds, et apaiser les flammes qui mâchent les esprits comme dévore le feu ma cigarette.
Mon coeur me fait mal, je me sens pas bien, il échange les chuchotements avec ma cigarette, c'est une dispute, elle avec son ton sadique, et lui, la suppliant d’arrêter.

4h06 du matin, faut que j'ailles me coucher, je peux pas, je veux tellement déguster cet avant gout de la mort, me reposer même pour un court instant, en ne pensant a rien, le corps froid, le sang qui stagne, et l'esprit ailleurs, dans les rêves.