jeudi 4 novembre 2010

(Suite)

Le 05/06/2010
Encore une nuit d'insomnie, l'appel a la prière remplit le vide obscure, quelques aboiements des chiens errants, une voiture qui passe, un souffle d'air frais me frôle le front. J'allume une de mes dernières cigarettes de cette nuit, LM, Luminous Mark, écrite en arabe ça donnerait souffrances, au pluriel. Une bonne dose de souffrance qui te hantera, O moi! La fumée sort a peine de la fenêtre entre ouverte, la chambre se noie dans un nuage gris, fusionnant avec la lumière dégagée par cet ordinateur, vieux comme mes LM, agonisant en sifflant, en chantant sa berceuse de la mort.
Ma tête a été traversée par mille et une pensées, peut être mille ou deux, je sais plus compter a delà de mille, disons que mille est déjà assez pour bouffer le peu de cervelle qui me reste. Une question qui ma enveloppée, et qui m'a enchaîné les neurones, qu'est ce qui se passe, qu'est ce qui me prend, qu'est ce qui te prend, toi âme errante dans le vide de l'insomnie??
J'entends les bruits d'une voiture qui vient de se garer en bas de l'immeuble, des gens qui se souhaitent bonne nuit, a cette heure de matin. Les veinards, ils arriveront a dormir. Je les en veux. J'ai pas pu me libérer de cette question, la clé a mes chaînes serait de trouver une réponse, plutôt de choisir une, si je pouvais je l'aurais déjà fais, apaisant ainsi ma flamme, et m'offrant aux délices du sommeil. C'est peut être que je stresse trop pour mon examen du mardi, c'est la seule roue de secours qui me reste, je l'assure, je suis sauve, je le rate, je suis cuit. Sauve de quoi? de qui? Cuit par quoi? par qui? La seule réponse qui me vient a l'esprit, comme une évidence, que c'est par moi, de moi même. On m'a dit un jour que je culpabilise trop. Que je raterai jamais la moindre opportunité pour me plonger dans la culpabilité, et la laisser ronger les dernières miettes de mon âme perdue. On dirait que j'aime l'humiliation, que j’éprouve autant de plaisir en impleurant le pardon qu'en éjaculant. Je suis masochiste. J'ai toujours en tête cette personne qui me regarde, et qui surveille chaque geste que je fais, qui enregistre chaque gaffe, chaque connerie, et quand le jour meurt, laissant place a la nuit renaissante, elle vient chuchoter au fond de mon coeur les crimes que j'ai fait, les monstruosités que je déversais, comme si je vomissais ma bile, et j'en souffre.
Je commence a bailler, il y a six mégots dans mon cendrier, noir de rancœur et de haine envers celui qui ne cesse de le brûler et éteindre les flammes des cigarettes dans son pauvre petit coeur de plastique.
On dirait qu'il est temps que j'aille me coucher, me masturber peut être, seule la nuit décidera.

1 commentaire:

Salsa'S a dit…

waaaw!! je suis émue et boulerversée par ces pensées éparpillées! j'adoooooore!